Voyage nocturne
Dans cet incessant vacarme industriel et monotone
Le froid serpent metallique gronde et tonne
Il rampe toujours plus vite et vers le nord il file
Du fond de ses entrailles sous mes yeux le paysage defile
Par endroit scintillent au loin des constellations urbaines
Nichees dans l'horizon boise d'une noirceur d'ebene
Tombe ensuite un rideau de tenebre ou seules brillent les veilleuses
Pales sentinelles sur le chemin des insomniaques et des fumeuses
Le serpent ralentit et l'on est alors agresse par les lumieres crues des gares ou les uns montent tout transit et l'oeil hagard
Tandis que d'autres descendent et s'engouffrent dans la ville
Alors le serpent reprend sa route et de plus en plus fort il gemit
Les blocs de beton illumines peu a peu s'evanouissent
Le reptile a nouveau dans l'obscurite vivement se glisse
Et seule tranche la limite entre le ciel et la terre
Un ciel dont l'epaisseur grise et laiteuse etouffe les etoiles ameres
Et une terre dont le sombre neant detone sur le celeste velour
Tandis que le serpent metallique gronde et tonne toujours
voili voilou et en voici un de plus en bonus...
Hanna